
LE PORTFOLIO DE PAULINE AZUR
Pauline Azur est une photographe dont le travail explore la poésie des espaces habités, à travers une esthétique minimaliste et lumineuse. Son regard capte la matière, les lignes et les silences, dans une approche sensible et instinctive. Inspirée par l’architecture organique, le design et la nature, elle construit des images où chaque détail trouve sa place. La lumière devient chez elle un langage, révélateur d’atmosphères et de récits. Son œuvre est une ode à l’équilibre, à la douceur, et à la beauté discrète des lieux qui respirent.


PRÉSENTATION
Papier : Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Pauline : Je m’appelle Pauline, je suis une bretonne exilée dans le sud des Landes depuis maintenant 15 ans.
Quel a été ton parcours avant de te lancer dans la photo ?
Pendant une décennie, j’ai travaillé dans le milieu de la finance. Un matin, je me suis réveillée et j'ai réalisé que je n’étais plus heureuse dans ce milieu. Sur un coup de tête, je quitte tout pour me former et me lancer dans la photo.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire ce métier ?
Petite, j’étais une enfant timide et rêveuse. Je passais mon temps à observer discrètement le monde qui m’entourait. Maman a toujours dit que j’avais un côté artiste.
Je crois qu’elle avait raison.




MON TRAVAIL
Comment décrirais-tu ton style et ton approche visuelle ?
La lumière est ce qui créé l’atmosphère - d’un lieu, d’un paysage, d’une scène. J’adore jouer avec les jeux d’ombres, les perspectives, tout en conservant un esprit minimal.
Quelles sont tes principales inspirations ?
Premièrement je dirais Jacques Couelle, célèbre architecte français connu pour son style organique, avec des maisons sculpturales qui semblent fusionner avec la nature. En 2024, lors d’un voyage en Indonésie, j’ai shooté des maisons organiques à Bali, c’était magique (projet Bandido).
Également, Carlo Scarpa, architecte et designer vénitien qui a une approche ciblée des matériaux, des textures et des détails. Il a une sensibilité très proche de l’artisanat japonais dans le rapport entre l’ancien et le moderne. En 2024, lors d’un voyage en Indonésie, j’ai shootée une réalisation du Studio Jenquel dans le même esprit (projet Maison Kitsuné)
Sinon, Constantin Brodzki. J’aimerai que chaque ville soit construite comme le CBR, l’une de ses plus belles oeuvres. J’ai eu la chance de visiter Bruxelles et photographier ce bâtiment avec sa façade en modules incurvés et ces vitres orange teintées qui lui donne un look futuriste et organique (projet CBR)
Peux-tu nous parler d’un projet récent qui t’a marqué ?
Les projets qui m'ont marqué sont le CBR à Bruxelles capturé en novembre 2024 et le musée des Sciences de Valence que j'ai eu l’opportunité de photographier en août 2024.




MON PROCESSUS CRÉATIF
Comment abordes-tu un nouveau projet ?
Avant chaque projet, je demande à mes clients de me partager des visuels (photos ou plan 3D) afin de comprendre le lieux, l’orientation de la lumière, les matériaux choisis, l’histoire que cela raconte et l’atmosphère générale.
Quel est ton rapport à la direction artistique ?
Pour mes projets perso, j’aime capturer des instants spontanés, des images qui respirent la vie. C’est souvent dans l’imprévu que je trouve les plus belles émotions.
En pro, c’est différent : j’aime que tout soit pensé, structuré, avec une direction claire. J’ai une approche épurée et minimaliste, où chaque élément a sa place. Ça ne veut pas dire que je fige tout, mais plutôt que je crée un cadre précis pour laisser la magie opérer.
Travailles-tu seul ou en équipe ?
Cela dépend des projets, parfois je gère les projets en solo et j’aime cette autonomie, cette liberté.
Mais de plus en plus, je suis accompagnée par une set designer de talent (Valentine de © Casa Hita), qui source tous les objets design nécessaires pour valoriser des lieux.




MON ACTIVITÉ
Avec quels types de clients travailles-tu ?
Je travaille à 80% pour des architectes, hôtels, restaurants. Et 20% pour des campagnes pour des marques (mode, joaillerie, maroquinerie).
Comment gères-tu l’équilibre entre projets personnels et commandes ?
Mon copain est film-maker (© Paul Fraysse) donc souvent l’envie de se retrouver autour de l’image est grande. On se garde toujours 5 projets édito par an. Simplement pour le plaisir de créer ensemble.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui veut se lancer dans la photo/vidéo ?
D’acheter un boitier et des objectifs d’occasion, de se former aux bases de la photo, de lire des magazines qui nous inspirent aussi, afin d’éduquer son œil (compositions, perspectives), et d’aller dehors, dans sa ville ou en voyage, peu importe. L’essentiel c’est d’essayer et de s’amuser, c’est la base.
