On meurt d’envie de mordre dans ces succulents flatbreads jambon-beurre et pickles de pomme, pas vous ? 🍎

Découvrez la recette imaginée par @chantagoyave la fondatrice d’@omma_coutellerie 🔪

Les pickles de pomme 

  • 1 grosse pomme 
  • 25 cl d’eau
  • 17 cl de vinaigre de cidre
  • 1 càc de sel 
  • 1 càs de miel 
  • 1 branche de romarin 
  • Quelques grains de poivre (ici, Voatsiperifery)
  • 3-4 piments oiseaux séchés (optionnel, selon votre tolérance)

  1. Eplucher la pomme, enlever son trognon et la couper en tranches fines. 
  2. Déposer les tranches de pommes dans un bocal. Ajouter les grains de poivre, le romarin et les piments. 
  3. Préparer la saumure des pickles en portant à ébullition l’eau, le vinaigre, le sel et le miel dans une casserole. 
  4. Verser le mélange bouillant sur les pommes. Refermer le bocal et laisser mariner à température ambiante au moins 6h, idéalement 48h. 

 Les flatbreads (X6)

  • 200 gr de farine T80
  • 150 gr de farine T65 
  • 220 gr de yaourt (ici au lait de brebis pour son côté acide, mais le lait de vache fonctionne très bien) 
  • 5 gr de sel 
  • 1 càc de levure instantanée
  • 2 càc d’huile d’olive 
  • Chiffonnade de jambon blanc 
  • beurre 
  • sel & poivre 

  1. Dans un saladier, verser tous les ingrédients et mélanger avec une spatule. Former une boule grossière et pétrit une dizaine de minutes à la main. La pâte doit être homogène et élastique. 
  2. Couvrir d’un linge humide et laisser reposer 30 minutes 
  3. Diviser la pâte en 6 parts égales et former des boules. 
  4. Sur un plan de travail fariné, étaler les boules à l’aide d’un rouleau jusqu’à former un cercle de 0.5cm d’épaisseur environ. 
  5. Faire cuire à feu moyen sur une poêle préchauffée jusqu’à ce que les deux côtés soient colorés. Des bulles se forment et le flatbread va gonfler. 
  6. Badigeonner le flatbread encore chaud de beurre, disposer la chiffonnade de jambon et les pickles de pommes. Saler et poivrer à votre convenance.

 

5 questions à Julie, aka @chantagoyave, fondatrice d'@omma.coutellerie :

1. Peux-tu nous retracer ton parcours en quelques mots ? Qui es-tu ? D'où viens-tu ? Que fais-tu dans la vie ? 
Je m'appelle Julie, j'ai 35 ans. J'habite dans le Centre de la France, à la campagne, près de Tours où je suis coutelière depuis peu. 
Après 10 ans en tant que Responsable Marketing dans l'industrie sportive, j'ai perdu mon emploi. Je me suis alors autorisée à me poser une question fondamentale mais qu'on ne se pose que trop rarement : qu'est ce qui me procure de la joie ? Pour moi, la réponse est créer et travailler de mes mains. 
Je me suis alors lancée dans une reconversion. J'ai appris les bases du métier auprès d'un coutelier, Adrien Boulmer, qui m'a formée pendant plusieurs mois. Depuis, j'ai monté mon atelier de coutellerie, Omma, dans lequel je conçois à la main, du dessin jusqu'au façonnage, des couteaux dédiés au quotidienA travers Omma, j’explore les contraires et les contrastes, dans une démarche libre et sincère. 
 
2. Où puises-tu ton inspiration au quotidien ? 
A peu près partout. Un rien m'inspire et me donne de nouvelles idées : le vent dans les feuilles d'un arbre, le mouvement d'un vêtement sur une personne dans la rue, la couleur d'une fleur, les reflets de la lumière sur un mur, un mot lu ou entendu dans une conversation, la sensation de la bruine sur mes joues, les reliefs du sable sur la plage... Souvent c'est une association de toutes ces choses qui atterrissent dans mon cerveau. Je secoue le shaker et elles ressortent en une bribe d'idée que je vais développer jusqu'à ce qu'elle soit viable et voie le jour. 
D'une manière générale, je suis très sensible à la lumière, aux couleurs et aux textures. 
 
3. Pourquoi la coutellerie ? Quelle est la plus grande source de joie que te procure ton métier ? 
C'est mon amour de la cuisine qui m'a mise sur la voie de la coutellerie. Lorsque j’ai entrepris ma reconversion, j’ai immédiatement su que je me tournerais vers un métier lié de près ou de loin à la cuisine. Je savais que je ne voulais pas devenir cheffe. Je voulais créer des objets du quotidien aussi utiles que beaux, des objets à la frontière de l’outil. Les couteaux se sont alors imposés comme une évidence.
J’ai une fascination pour les couteaux de cuisine. J’aime leur apparente simplicité derrière laquelle se cache une grande complexité. Le verbe couper renferme à lui seul une multitude de gestes précis et aux différences parfois infimes : découper, ciseler, hacher, détailler, débiter, tailler, trancher... Cette palette de gestes influe sur le type, la forme, l’ergonomie, les matériaux d’un couteau. J’aime leurs formes variées, les jeux de matières, de textures, les contrastes, l’alliance du métal tranchant, dur et froid, avec la chaleur et l’authenticité d’un manche en bois.
Outre la création, qui est mon principal moteur, ma plus grande joie intervient lorsque mes couteaux quittent l'atelier pour rejoindre leur nouvelle maison. C'est à ce moment qu'ils prennent vie. Je crée des objets utilitaires, du quotidien. C'est la fonction de l'objet qui me guide. Savoir que les couteaux que je fabrique sont dans la cuisine, à la table ou dans la main de quelqu'un me remplit d'une joie immense. C'est exactement pour cela que je les fabrique. 
 
4. Quelle est ta vision du voyage  ? 
Voyager est une immense richesse. Le voyage fait partie de mes sources principales d'inspiration. J'aime la découverte, j'aime être surprise, cet émerveillement lorsque mon regard se pose quelque chose de nouveau : un paysage, l'architecture d'un bâtiment, un plat... 
J'aime aussi beaucoup retourner dans des endroits que j'ai déjà visités. Retrouver des sensations, des émotions ressenties apaise mon côté nostalgique. Et c'est une bonne manière d'approfondir cette découverte, de dépasser cet émerveillement de la nouveauté et du premier voyage pour y voir son vrai visage, parfois moins charmant ou éblouissant qu'au premier regard. J'ai beaucoup voyagé en Corée et au Japon. Chaque voyage est à mi-chemin entre un pèlerinage des émotions passées et une soif d'en apprendre plus, de s'immerger dans la vie quotidienne du pays et de ses habitants. 
 
5. Quel est ton rapport à la cuisine ? 
La cuisine occupe une place centrale dans ma vie. Je me lève en pensant à ce que je vais cuisiner et manger dans la journée et je me couche en pensant au petit-déjeuner du lendemain. 
J'aime cuisiner d'abord pour bien manger. J'adore faire le marché et acheter de bons produits. Quand je pars en vacances, je choisis mes destinations en fonction des marchés qu'il y a aux alentours et des spécialités régionales. 
Cuisiner est aussi mon exutoire, c'est une activité qui me canalise. J'ai une personnalité assez intense et la cuisine me permet de gérer mes émotions ou ma créativité parfois envahissantes. 
J'ai toujours des recettes, des associations de saveurs, de couleurs en tête. Plus je cuisine, plus j'ai de nouvelles idées de recettes à tester. 
Et puis la sensorialité de la cuisine m'apaise énormément. J'aime beaucoup cuisiner des choses assez longues à réaliser, comme du pain, des brioches ou des choses à pétrir. Ce sont des recettes très méditatives qui me calment. C'est en quelque sorte mon yoga à moi.